Les secrets de la Playstation 2

Satanée mécanique !

Comme il à été écrit un peu plus haut dans cet article, les exploits actuels ne fonctionnent pas sur les 3 premiers modèles japonais de PS2. En effet, si l’exploit de Marcus R. Brown passe en théorie sur presque tous les modèles, y compris les premiers, il se heurte tout de même à un gros problème. Les launchers actuels font en partie appel aux librairies de Sony présentes dans le BIOS de la PS2. Or, les BIOS des modèles SCPH-10000 / 15000 / 18000 ne contiennent pas ces librairies nécessaires au bon fonctionnement d’un launcher.

 

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Il en résulte un lamentable plantage illustré par un écran blanc au démarrage de la console. Le BIOS des PS2 SCPH-30000 et suivante possède ces librairies, et les launchers actuels ont été développés pour ces modèles sans penser que les générations précédentes ne contenaient pas ces librairies de développement. Ainsi, pour que la scène homebrew PS2 puisse rester active et loin des remontrances de Sony, elle doit s’interdire d’utiliser le kit de développement officiel de Sony ou même d’utiliser des librairies externes signées par Sony. En effet, ils peuvent utiliser des librairies présentes dans le BIOS puisqu’elles sont déjà intégrées. Mais il leur est interdit d’utiliser une librairie de Sony et de l’intégrer dans leur programme (le laucher par exemple), cela en ferait un programme illégal aux yeux de Sony. En conséquence, il serait non seulement très difficile de se le procurer et cela rendrait son utilisation illégale. Les launchers actuels sont tous à fait légaux et autorisés car ils ne sont ni signé, ni crypté, ni compilé avec les outils de Sony.

 

C’est pourquoi, les anciens modèles de PS2 sont touchés par un bug empêchant la bonne exécution de n’importe quel programme faisant appel aux librairies présentes dans le BIOS. C’est là qu’entre en jeu le BIOS de remplacement installé par le « BB Navigator » et le "HDD Utility Disk" américain. Ces applications ont une importance majeure dans pas mal de choses. Voici ce qu’elles font :

 

  • Elles signent de façon unique le disque dur avec le procédé D.N.A.S., ce qui rend votre disque utilisable pour le jeu en ligne et l’installation d’applications sur celui-ci.
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  • Elles installent une mise à jour du lecteur DVD sur votre carte mémoire, si celui de votre PS2 est plus ancien. L’application de lecture est alors exécutée depuis la carte mémoire à l’insertion d’un DVD vidéo (exploit ?).
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  • Pour l’Utility Disk, l’installation permet de voir le disque dur et son contenu dans le navigateur de la PS2.
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  • Enfin, si votre PS2 est un modèle 10000 a 18000 elles installent un BIOS sur la carte mémoire qui remplacera celui de votre PS2 et lui donnera des fonctions supplémentaires comme la gestion du disque dur. Ce BIOS de remplacement se compose de toutes les librairies officielles.
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Et alooôrs ?

Sur la version américaine de ce BIOS, le navigateur de la PS2 montre les icones des applications ou jeux installés sur votre disque dur à la manière de vos sauvegardes sur carte mémoire. Il suffit de les valider avec le bouton croix pour les lancer. On peut aisément imaginer l’intégration dans ce BIOS de remplacement d’un launcher, ou de toute autre application alternative permettant l’exécution de programmes non signés. Ainsi pour que ce BIOS de remplacement puisse être utilisable il doit remplir les critères suivants :

 

  • Se trouver sur la carte mémoire dans un répertoire nommé « B(i/a/e)EXEC-SYSTEM » selon la nationalité de la console.

 

  • Contenir des exécutables ELF cryptés et signés afin que la console puisse les lancer sans avoir besoin d’un exploit.

 

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La seconde condition est rédhibitoire, car pour ne pas violer le copyright de Sony l’on ne peut pas signer et crypter ces fichiers sans avoir souscrit une licence de développement. C’est pour cela que l’on utilise aujourd’hui l’exploit de Marcus R. Brown qui permet d’exécuter directement des programmes non signés, ce qui permet aux développeurs homebrew de rester dans la légalité. Il pourrait exister un procédé simple pour permettre l’exécution de codes non signés. Une carte mémoire équipée d’une puce (comprendre puce électronique et non modchip) et d’une mémoire flash. La mémoire flash contiendrait des exécutables ELF non signés et non cryptés. La puce quand à elle permettrait l’exécution de ces programmes. Elle ferait en quelque sorte croire à la PS2 que ces programmes sont cryptés et signés et ainsi placés dans les bons dossiers afin qu’ils puissent se lancer directement depuis la carte mémoire sans aucune modification de la console. La fin de vie de la PS2 verra peut être apparaître ce genre d’accessoire…

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