Command & Conquer 3

Après un Generals qui s'éloignait sensiblement du concept de base, Electronic Arts va, dans à peine plus de deux mois, donner suite à l'une des plus populaires séries de jeux de stratégie temps réel, Command & Conquer.

Figure emblématique de la stratégie temps réel, Command & Conquer est un véritable monument vidéoludique qui remonte au milieu des années 90 alors que Westwood Studios cherchait à trouver une réponse au WarCraft d'un studio nommé Blizzard. Depuis ces temps presque héroïques, Command & Conquer a connu de nombreuses suites et autres séries dérivées qui ne rendaient d'ailleurs pas forcément justice au jeu originel. Actuel propriétaire de la licence, Electronic Arts a décidé de revenir à ce qui a fait le succès de la licence avec un troisième opus dont la préversion nous a été présentée peu avant Noël.

Conduite par Mike Verdu, producteur du jeu chez EA, la présentation débute de manière très classique histoire de planter un peu le décor. Inutile de tourner autour du pot, Mike Verdu nous le confirme d'entrée de jeu, Command & Conquer 3 n'a pas été développé pour révolutionner le genre. Il s'agissait pour les concepteurs de faire revivre cette série mythique en la modernisant bien sûr, mais en conservant également ce qui fait son charme. C'est ainsi qu'un véritable scénario a été écrit et que les fameuses cinématiques, pour une bonne part dans le succès du jeu, seront évidemment au programme. Nous avons déjà eu l'occasion de publier la liste des acteurs engagés pour l'occasion, mais cette présentation ne nous aura hélas pas permis de voir un seul extrait desdites cinématiques... Tant pis, ça sera pour une prochaine fois.

Mike Verdu introduit donc les choses en nous rappelant les fondements même de Command & Conquer à savoir la présence et le développement d'un minerai extra-terrestre baptisé tibérium. Remarquable source d'énergie, ce minerai représente également la plus grande catastrophe écologique : le minerai rend les zones sur lesquelles il se répand totalement inhabitable et la « zone rouge » recouvre déjà 30 % de la surface terrestre ! Traditionnellement, deux factions se livrent bataille pour le contrôle du tibérium et des zones encore vivables : le GDI, une sorte de coalition regroupant les plus puissantes nations du monde, et le NOD, un groupement beaucoup plus hétérogène qui, à mi-chemin entre la secte et l'organisation terroriste, se propose de représenter les populations les moins bien loties.

Avec Command & Conquer 3, Electronic Arts reprend donc ces éléments de base et se repose également sur une interface qui ne dépaysera pas les habitués de la série. C'est ainsi qu'au premier coup d'oeil au lancement d'une partie, on retrouve la traditionnelle barre latérale qui permet de lancer très simplement les différentes constructions. C'est également cette barre qui permet, une fois les premiers bâtiments de production en place, de recruter des unités. Sur ce plan, il n'y a aucune amélioration et l'ensemble reste toujours aussi pratique à manipuler. Au second coup d'oeil en revanche, on se rend compte des efforts déployés pour rajeunir la réalisation graphique du jeu. Impossible avec la preview de se faire une idée des exigences matérielles du jeu, mais l'ensemble est vraiment très beau.

Les unités sont bien dessinées et un zoom très puissant permet de se rapprocher au maximum pour en admirer tous les détails. La vue la plus éloignée n'est bien sûr pas comparable à celle de Supreme Commander, mais notre vidéo de présentation devrait de toute façon vous permettre d'en avoir une idée assez précise. Les animations ainsi que la bande-son ne sont pas en reste et même s'il faudra vérifier tout cela avec la version finale du jeu, Command & Conquer 3 s'annonce vraiment superbe. Conscient qu'une bonne réalisation ne fait pas un bon jeu, Mike Verdu a profité de cette présentation pour nous parler rapidement des grandes nouveautés qu'Electronic Arts a prévu et en particulier de l'intégration d'une troisième faction afin d'apporter un peu de sang neuf et de varier les parties multijoueur.


Si nous n'avons pas eu l'occasion de tester cette troisième faction, nous pouvons vous donner quelques informations à son sujet. Tout d'abord et de nombreuses rumeurs s'en faisaient déjà l'écho, il s'agira d'une faction d'origine extra-terrestre. Son objectif est relativement simple : elle s'intéresse au tibérium qu'elle compte bien récupérer sur notre planète. Finalement assez proche du NOD dans sa façon d'être jouée, la troisième faction se caractérise par ses très puissantes unités dont il faut bien apprendre les forces et les faiblesses avant de se lancer dans la bataille. Les joueurs pourront par exemple compter sur une sorte de marcheur-tripod surmonté d'une tête de « méduse ». Cette unité très imposante a la faculté de cibler et d'attaquer des unités dans plusieurs directions à la fois.

Dans un registre plus aérien, les Aliens pourront également compter sur de puissants vaisseaux équipés de canons plasma et, mieux encore, sur une super-unité connue sous le nom de mothership (vaisseau mère). Cette unité très particulière se déplace lentement pour arriver au-dessus de la base ennemie et, si ce dernier n'a pas réussi à enrayer l'attaque, faire feu avec un très puissant rayon laser capable de tout détruire à la manière de ce que l'on retrouve dans certains films de science-fiction... Ces unités valent vraiment le coup d'oeil, hélas, nous n'avons pour le moment aucune capture à vous présenter et il faudra donc patienter encore un peu avant qu'Electronic Arts ne lève complètement le voile. Une chose est d'ores et déjà certaine, la faction Alien permet aux développeurs de proposer une troisième campagne qui fait monter le total de missions solo à environ 40.

Trois campagnes sont donc au programme et si elles se jouent les unes à la suite des autres, Mike Verdu a bien insisté sur le fait que ces campagnes ne forment pas trois histoires différentes. Il s'agit en fait d'un seul scénario que l'on découvre selon trois angles différents et nous en apprenons un peu plus à chaque fois. Sans dévoiler quoi que ce soit de l'histoire, disons simplement que le jeu débute en mars 2047 alors que le NOD relance l'offensive en détruisant la station orbitale Philadelphie du GDI. Cette séquence est d'ailleurs l'occasion d'une cinématique entièrement en images de synthèse. Ensuite, la guerre se poursuit sur la terre ferme avec des missions sur tous les continents : il est notamment question d'un assaut sur Vancouver ou de l'attaque de Londres par les forces aliens.


Durant la trop courte présentation du jeu, nous n'avons pas eu l'occasion de tester les missions solos et nous nous sommes contentés de quelques parties multijoueurs, tout ce qu'il y a de plus rassurantes. Il est bien sûr trop tôt pour arrêter un avis définitif sur la question, mais les affrontements réseau étaient vraiment sympa. Les habitués n'auront pas besoin de plus de quinze / vingt minutes pour reprendre leurs marques et même lorsque, comme ce fût notre cas, les dernières parties sont loin. Le principe de la barre latérale peut sembler un peu archaïque, mais son fonctionnement est toujours aussi instinctif. Les raccourcis clavier et quelques nouveautés comme cette grue qui ajoute une seconde file de production sont en outre là pour compléter l'ensemble. Il nous reste encore beaucoup de choses à découvrir avant la sortie du jeu, mais en l'état, Command & Conquer 3 fait déjà rudement envie et il nous tarde d'être au 29 mars !



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